Préparer son entreprise à un télétravail de qualité professionnelle n’est pas une mince affaire. Si l’épisode du virus Covid-19 a permis de tester en « grandeur nature » le télétravail, les expériences sont très variables. A la fois du côté de la direction de l’entreprise et de celui des télétravailleurs. Ceci, qu’ils soient collaborateurs ou prestataires/intérimaires. Aperçu de ce qu’il faut désormais mettre en œuvre pour être « sérieux ».
Le télétravail a décollé avec le nombre d’entreprises qui ont dû se plier à l’urgence du confinement pour essayer de maintenir une activité « acceptable ». Cependant, assurer tous les services au sein même de l’entreprise est complexe. Le problème pouvait être directement lié au type de service. Mais aussi à l’organisation du collaborateur chez lui (lieu réservé dans l’habitation, promiscuité avec la famille, les enfants, …). Mais n’oublions pas non plus la manière dont le télétravailleur a été amené à se joindre à l’infrastructure de l’entreprise ; soit via son matériel personnel, soit via sa liaison internet personnelle (4G, fibre ou ADSL). Et ce, avec ou sans assistance d’un service informatique…
Prévoir un télétravail professionnel
Le côté positif de la crise sanitaire du début d’année 2020, c’est enfin la prise en considération du télétravail ; de ce qu’il peut apporter à l’entreprise. Il faut que sa perception soit évidemment bonne sur le plan humain. Ceci du côté de la direction de l’entreprise ET du côté du télétravailleur. C’est dans cette phase de transition opératoire après la période de confinement que tout va se passer pour de nombreux services d’entreprises. Quel bilan ? Dans cette crise, il ressort que le cadre de travail et les outils employés pour « fonctionner » avec l’entreprise n’ont pas tous fonctionné. Seul consensus : les réunions avec Zoom, Microsoft Teams, Google Meet, BBB (Big Blue Button), LiveStorm, Discord, etc., ont pour beaucoup servi à maintenir une relation sociale de l’entreprise avec ses collaborateurs. Pour le reste, c’est pour beaucoup du bricolage humano-technologique.
Penser une infrastructure pérenne, adaptée et adaptable
Savoir comment le travailleur est installé chez lui. S’assurer que sa liaison Internet et son matériel sont capables de lui permettre de travailler au moins 7h30 par jour dans des conditions de travail professionnelles au sens du code du travail. S’assurer que les accès au système d’information de l’entreprise sont sécurisés, permettent de garantir l’intégrité des données traitées et leur sauvegarde. Que le traitement de données personnelles sur le système d’information de l’entreprise et sur le matériel du télétravailleur respectent le RGPD (Règlement Général de Protection des Données [personnelles]).
Des exigences en fonction des métiers
Enfin, si on se préoccupe de l’intégralité du potentiel de télétravail, il faut s’assurer de plusieurs points essentiels. Il faut que les télétravailleurs utilisant des données lourdes (architecture, 3D, réalité virtuelle, vidéo HD…) bénéficient de tous les conforts ; confort adéquat en matière de poste de travail ET de débits adaptés aux échanges vers l’interne. Ceci même lorsque les autres télétravailleurs sont aussi en train de travailler sur l’infrastructure interne de l’entreprise. De plus, quand un disque dur configuré dans un mode de protection de données suffit en interne, que faire avec l’extérieur et les précieuses données des collaborateurs qui travaillent des heures depuis chez eux plusieurs jours par semaine ?
Olivier Pavie
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